Confitures

Confiture de Méréville aux épices de noël


La gigérine citrullus lanatus ou citre est appellée chez nous en Provence Méréville. C’est une pastèque. Sachez que selon les régions elle prendra encore un autre nom. Elle a la particularité de ne pas pouvoir se consommer crue, mais confite. C’est vraiment la matière et la densité de sa chair qui en fait un produit intéressant pour être confit car sa chair tient bien à la cuisson. On s’en sert donc pour faire les petits cubes de fruits confits, on dit souvent que c’est du melon mais c’est en réalité de la gigérine.

Cette pastèque a été mise au chaudron par toutes nos grands mères provençales ou presque. Gustativement, elle est assez neutre, c’est pourquoi j’ai eu l’idée de la marier avec des épices de noël et vous savez quoi !? c’est une merveilleuse idée que j’ai eu là haha !!! 

Rien de compliquer, le plus laborieux, et encore, ce sera de retirer les graines, qui au vu de leur grosseur se fera très facilement. La cuisson sera plus longue qu’une confiture lambda, car elle contient une grande qualité d’eau qu’il faudra faire réduire et évaporer. 

Note : Si vous voulez faire une confiture sans épices, sachez qu’il faudra tout de même ajouter le citron, voire même l’orange pour la recette traditionnelle de nos grands mères.

ingrédients :

  • 4 kg de chair sans peau ni pépin
  • 3,5 kg de sucre
  • 4 citrons (un par kg)
  • 2 oranges
  • un bâton de cannelle
  • 2 fleurs de badiane (anis étoilé)
  • 4 clous de girofle
  • une cuil. à soupe de gingembre
  • une petite cuil à café rase de muscade
  • une gousse de vanille

Coupez la citre en tranches en essayant de suivre les graines pour faciliter leur extraction. Les graines se retirent facilement en pressant avec un doigt, c’est long mais pas fastidieux car les graines sont de bonne taille. Retirez la peau et coupez la chair en petits cubes. La chair gardera plus ou moins sa forme et ne fondra guère à la cuisson, c’est pour cela que je préfère couper en tout petit morceaux. Mettre le sucre, le jus des oranges et des citrons, ainsi que tous les épices. Laisser macérer une nuit ou quelques heures.

Note : plus la chair du fruit à mettre en confiture est solide, plus la macération est indispensable. Au contraire, si le fruit utilisé est fragile, la macération est inutile.

Faites cuire la confiture. Dans un premier temps, la cuisson doit être d’intensité moyenne afin de faire réduire la quantité de jus en ayant un bouillonnement constant mais non agressif. Lorsque vous constaterez une réduction de moitié (au moins), augmentez le bouillonnement et montez jusqu’à 104°c pendant une vingtaine de minutes (à gros bouillon si vous n’avez pas de thermomètre de cuisson). Faites le test de l’assiette avec une goutte de jus : prendre une assiette préalablement mise au congélateur, y faire tomber une goutte de jus sirupeux, puis pencher légèrement l’assiette, si la goutte ne glisse pas et se fige, c’est prêt. Mettre en pot sans attendre, bien remplir, fermez et retournez jusqu’à complet refroidissement.

Cette confiture est un délice et je ne regrette pas de l’avoir détournée façon épices de noël. Elle est délicieuse en tant que telle sur des tartines au petit déjeuner, mais elle est extra avec un fromage fort de chèvre plutôt sec, un régal ! Le foie gras et autre terrines devraient apprécier sa compagnie également.


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